Je suis d'une génération abandonnée par ses parents. Au profit de leur carrières, de leurs amours, de leurs combats...qu'en sais-je? Je ne dis pas ici que leur famille est sans importance, pas du tout.(mais ce sont les pros du divorce). Ce que je sais, c'est qu'il y a rupture. Impossible de discuter avec un Boomer. Nous ne nous entendons jamais.
En pleine construction de ses propres valeurs, en opposition avec celles de leurs parents, ils ont oubliés de nous en léguer une part, laissant cela aux spécialistes, au Dr Spok ou autre illuminé. Ils se sont battus et se mobilisaient pour avoir des droits, des syndicats, de l'indépendance. Ils ont rejeté l'Église, ils ont tout rejeté anyway. Je pense qu'ils ont développé une intolérance chronique. Ils sont les instigateurs de la majorité des réformes. Ils ont soif de pouvoir.
Ils ont créé un gouffre éthique, politique, de valeurs et de vision de la vie et du travail entre eux et nous. Si bizarre soit cette constatation, ce sont nos parents...
Ils ont une vision totalement différente de la nôtre. Ils ont été élevé par des parents soumis à respectueux de l'autorité, croyants, ne donnant aucun droit de parole à leurs enfants qui se devaient d'être une fierté pour eux. Élevés dans la discipline, l'ordre et le respect des aînés. Des travaillants, obéissants, respectant l'autorité.Des traditionalistes ayant soif de changement mais pas trop...juste un ti peu quand ça fait leur affaire. Et il faut que ça vienne d'eux! Beaucoup se croient meilleurs que nous. Ils sont loyaux, matérialistes et conservateurs. Leur vision de nous est, plus souvent qu'autrement, erronée.
Et nous? Nous avons appris souvent seuls, la liberté, la divergence, l'indépendance. Nous nous sommes vus délaissés par la fierté de travailler 60 heures semaine. Tant pis pour la loyauté, qui l'a été pour nous? Nous sommes la génération des clés dans le cou, enfants de la désorganisation familiale. Nous avons appris de la génération qui nous précède ce que nous ne voulons pas être, ne nous fiant que sur nous-même . Nous sommes des intemporel. Nous représentons souvent le refus des valeurs de nos prédécesseurs. Égocentriques, selon eux, parce que préoccupés par notre propre vie...
Pour nous, l` âge n'a aucune importance. Les actes et la pensée prévaut. Nous pensons par nous-même, nous préoccupant peu de ce que les autres pensent ou font. Nous sommes la génération donnant-donnant. Tout se mérite dans la vie. Nous sommes la contre-culture, les nomades pour qui avec argent et temps...tout est possible! Nous sommes critiques, expérimentateurs, vivant le «ici et maintenant». à la recherche de nouvelles compétences, de nouveaux défis, de l'initiative dans des emplois qui sont plaisants pour nous. Nous recherchons l'équilibre entre le travail et la vie personnelle. Nous différencions les deux. En plus, on aime pas les syndicats...de quoi creuser le fossé!
Marqués au fer rouge par les innovations technologiques, nous attendons impatiemment l'ouverture de postes clés, le passage des reines de la société à la prochaine génération, espérant enfin du changement dans les mentalités. Nous recherchons l'équilibre, l'équité, la différence. Voilà où nous en sommes.
Oulà que je ne peux être qu'en accord complet avec toi!
RépondreSupprimerFaudrait bien que je retrouve ce billet sur les Boomers ;-)
Je suis bien d'accord avec ta vison de notre génération...Ton dernier paragraphe explique bien ce que nous recherchons et la ou nous en sommes...C'est très bien écrit!!=)
RépondreSupprimerPour être courtois et faire dans L'Art, je dirais...
RépondreSupprimerC'est bien dit ça! ;-)
@ Drew
RépondreSupprimerretrouves moi ça et envoies-le moi! :D
@ Melopx
Thank you ben!
@ Michel
Dans un autre langage: «Din dents mon Michel» ;p
Trouvé!
RépondreSupprimerhttp://jackdrew.wordpress.com/2007/08/21/legoisme-social-et-abrutissant-des-boomers/
Calvaire ça faisait un bout!
Ben je fais des efforts :o)
RépondreSupprimerMais...
RépondreSupprimerSi mon naturel revenait au galop pour ne plus faire dans l'Art, je dirais que la nature humaine repose sur un grand nombre de générations et qu'une analyse qui repose sur deux ou trois manque un peu de perspective.
Mais, je ne fais plus de ce genre réponse, dommage, j'aurais bien aimé. :O)
@ Drew
RépondreSupprimerC'est un très bon constat. Intéressant. C'est triste que tu écrives moins qu'avant...
@ Michel
Je suis loin d'être une spécialiste,c'est que mon opinion.Comme je l'ai dit au début du billet: je généralise. Je suis pas une sociologue ni une logue de quelconque manière...
Et c'est moi la soupe au lait...my god Michel,please! Vous ne me ferez pas pleurer parce que vous avez décidé d'être courtois plutôt qu'arrogant mais bon, bâillonnez-vous si ça vous empêche de donner votre opinion...c'est pas moi la pire!
Je faisais dans l'humour à un second degré.
RépondreSupprimerJ'aime bien votre blogue.
Chère Newton,
RépondreSupprimerJ'ai "profité" des inconvénients et des avantages de plusieurs générations.
La dernière, l'actuelle, présente un énorme inconvénient à côté de ses avantages: certains ne jouent pas le jeu et trichent impunément en toute chose.
- En amour, faire croire à l'éternité et abandonner la pauvre oie blanche avec son marmot et sa séropositivité.
- Aux études, croire que les diplômes s'obtiennent sans étudier.
- Au travail, croire qu'il y a davantage de places de chefs que de chômeurs.
Mais, je crois que ta vision des choses est proche de la réalité. Tu es juste un peu trop optimiste.
Amitiés