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Ça y est, c'est le point de chute. C'est dès maintenant que j'ai décidé de devenir moi-même. À travers la vie de fous, petite pause pour se reconnecter avec les vraies affaires...

mardi 29 juin 2010

J'suis tanééééééééééée!

Non mais!?

Ce que ça peu être chiant, un calvaire! Pis ça se répète, et encore et encore. Ça fait déjà 21 ans que ça dure! J'en ai encore pour au moins 20 ans, St-Ciboire.  Chu tu pas écoeurée de c'te merde là. J'ai mal partout. Je viens de scraper ma 57ième paire. Côlisse! J'en ai mon cass. C'tu clair! Que j'entende pas un gars dire que lui aussi y est tanné. Ok!? Vous avez même pas une tite idée de c'est quoi être patchée à tout les criss de mois!


lundi 28 juin 2010

Aimer les gens

Moi, je ne me gêne pas pour dire que j'aime les gens. Je les aime autant que je haïe parfois leurs comportements.

Évidemment, je ne promène pas en criant: «Je vous aime, les gens», parce que je ferais pas long feu.
Je verrais une voiture de police débarquer et m'emmener à l'urgence, mon ancien lieu de travail.
On me questionnerais à savoir si j'ai toute ma tête, si je suis en psychose ou autre.

Donc, on ne peu dire à un inconnu qu'on l'aime, cela semble incongru.
Il est donc logique de l'exprimer d'autres façons...

J'ai choisi le métier d'infirmière parce que j'aime les gens (bien qu'il y avait là aussi un intérêt monétaire).
 L'urgence, pour les côtoyer de façon brève parce que c'est souvent là qu'ils sentent le plus démuni devant la maladie. Le mot le dit, il y a urgence...physique ou psychologique. Je rappelle souvent aux gens que ce n'est pas parce ça ne saigne pas que ça ne fait pas mal...

J'ai fait du bénévolat des années pour la Croix-rouge. J'ai donné du temps. Pas autant que je l'aurais voulu mais bon... J'ai fait aussi du bénévolat pour un festival, comme directrice de la programmation
pendant plusieurs années aussi. Faut pas soigner que le corps dans la société, faut aussi s'occuper des autres sphères. J'ai fais du bénévolat pour les associations sportives de mes enfants, en temps ou en bouffe, c'est selon.

J'ai donné du temps en jasant avec des sans-le-sous dans la rue qui m'ont sourit sans rien demander en seulement me disant: «Bonjour, belle demoiselle, c'est une belle journée,non?». Et plutôt que de presser le pas, maintes fois j'ai pris le temps de jaser et sans faire la morale, en quittant, leur ai demandé de prendre soin d'eux, de la coquille parce que le centre me semblait en pleine forme. J'ai donné du temps, en jasant avec tel monsieur âgé, assis seul et triste devant un café, lui demandant si je pouvais m'assoir avec lui parce que j'aimais bien discuter et philosopher. J'ai donné du temps en écoutant telle dame qui avait besoin de me parler de sa solitude dans sa chambre d'hôpital, ou l'étudiante en pleurs qui se trouvait moche, délaissant les millions d'autres choses à faire lorsque j'enseignais. Je finirai ma journée plus tard, c'est tout.

J'ai donné de l'argent, lorsque je le pouvais. Pour des gens ici et des gens ailleurs. Pour la recherche sur la maladie, pour des centres d'aide, pour des sinistrés, pour des causes perdues d'avance (mais qui sait si un peu de blé renverserait la situation), à des téléthons, à des itinérants, pas souvent à des joueurs de musique de rue mais parfois, quand ils sont sans talent. À des jeunes avec un rat sur l'épaule et un coat de cuir illustré au dos d'un gros signe anarchie. Au rare squeegee de Québec, m'excusant de n'avoir que  20 sous à lui donner pour son service: 
«Faites-vous en pas, madame, c'est moi qui doit vous remercier».
- Non, c'est moi qui te remercie. Tu vois, ça me remet dans la face la chance que j'ai. Bonne journée, fais attention à toi.

J'ai donné de la bouffe. Le plus souvent pour les paniers de Noël. Je me suis toujours efforcée de sortir ce que j'avais de mieux de mon garde-manger, me disant que des ti-pois pis de la soupe aux tomates, pis du Kraft Diner, y en mangeaient à l'année. et qu'ils méritaient bien un repas digne de ce nom. J'ai donné des jouets usagés, j'en ai acheté aussi des neufs. Même les enfants pauvres ont le droit d'avoir des jouets neufs. J'ai donné des vêtements usagés...et des neufs aussi.

L'année dernière, à Oaxaca, une fillette au visage couvert de saletés tournait autour de la table à laquelle je venais de m'assoir. Elle rigolait des grimaces que je lui faisais. Je venais d'acheter des bonbons pour rapporter à mes enfants. Je lui ai tout donné. Elle s'est assise à la table et nous avons joué avec elle. Sa maman vendait des  pacotille un peu plus loin. Je n'ai pas racheté de bonbons pour mes enfants.

Certaines langues de vipères pas très propres diront que c'est pour me donner bonne conscience,  pour me flatter. Elles auront en partie raison. Mais c'est surtout parce que j'aime les gens.


vendredi 25 juin 2010

Demain

Demain, je vais me fabriquer une rose dans un carton de couleur rose. Pour terminer cette quatrième semaine de juin. J'aime pas les conventions, je suis comme ça...

Une rose rose parce qu'elle n'est ni rouge, ni blanche. Elle est un mélange des deux.

Et je la porterai dimanche dans ma poche, parce que j'aurai pas envie de l'exposer. Mais elle sera là. Discrète, secrète.

Ouais, demain, c'est ce que je ferai... si j'en suis capable.

jeudi 24 juin 2010

Mille excuses!

Je vous envoies un petit mot pour me faire pardonner...
Je veux me faire pardonner pour le tremblement de terre au Québec.
Si j'avais su, je l'aurais pas fait, c'est sur.
Ça a inquiété beaucoup de gens.
Y en a même qui sont sorti dehors.
Je les ai dérangé et ils ont eu quelques craintes.

Vous savez, je suis athée. Tout ce qui est religieux est nébuleux pour moi. Je ne peux affirmer avec toute certitude que tout ce que les religieux, peu importe ses origines, est faux. Je n'y crois tout simplement pas.
Mais comme le doute est le complément d'acquisition de connaissance, je dois m'en réferer aux autorité religieuses, spécialistes dans ce domaine.

L'hodjatoleslam Kazem Sedighi l'a dit,  le déclenchement des tremblements de terre sont causés par la tenue vestimentaire légère des femmes qui incite les hommes à l’adultère.

«Il y a beaucoup de femmes qui ne s'habillent pas décemment, qui détournent les jeunes hommes du droit chemin, corrompent leur chasteté, ce qui augmente les tremblements de terre», a déclaré l'imam de Téhéran chargé de la prière de vendredi.

Mea Culpa, j'avais mis mon bikini. :-(



Scusez! Je le ferai pu. Promis ti-Jésus, Allah (التوحيد), Bouddha, Élohim, Yahvé et tout les autres.

lundi 7 juin 2010

«Ce qui me bouleverse ce n'est pas que tu m'aies menti, c'est que désormais je ne pourrai plus te croire.» Nietzche

J'ai eu deux pères. Mon père biologique et mon père de substitution, celui qui m'a aimé et élevé.

J'étais une enfant malade. Condamnée. De ma naissance à deux ans, j'ai vécu pratiquement tout le temps à l'hôpital. Ma mère était presque constamment à mon chevet. Mon père ne venait pratiquement jamais. La majorité du temps, il restait avec ma grande soeur à la maison et s'occupait d'elle. À ce qu'on m'a dit. il avait peur. Peur de moi, de ma fragilité, de ma maigreur, de ma mort latente. 

Lorsque, suite au diagnostic fatal, ma mère décida de me ramener chez moi, mes parents ont divorcé quelques temps plus tard. Et moi, bien, je ne suis pas morte. On ne sait trop la raison, inexplicable guérison.
Peu de temps après son divorce, elle a rencontré quelqu'un. Celui qui allait devenir notre père de substitution. Quand j'ai eu six ans, nous sommes allées habiter avec lui.

J'ai vu mon père à quelques reprises jusqu'à cinq ans. Je me rappelle encore, bien que toute jeune , qu'il appelait à la maison nous disant qu'il serait là dans la demi-heure. Il venait nous chercher pour la fin de semaine. Assises avec ma sœur, dans les marches de notre appartement d'Hochelaga-Maisonneuve, nous attendions avec impatience dans notre gros habit de neige, l'arrivée de notre paternel. Et il ne venait pas...Il n'appelait pas. C'est le cœur en peine et dans l'incompréhension que nous retournions derrière la porte, consolées par ma mère qui le détestait encore plus. Jamais il ne s'est investi envers moi, autant financièrement qu'affectueusement. 

Quand j'ai eu six ans, alors que nous allions former une nouvelle famille, ma mère a pris une décision: s'il ne pouvait être constant et régulier dans ses visites, il était mieux pour ma sœur et moi de ne plus voir mon père du tout, afin de ne pas nous perturber. Ne sachant trop ce qui était pour le mieux, il a acquiescé sans discuter.
Je ne sais toujours pas si cela était ou non une bonne décision.

Je me rappelle qu'il ait quelquefois appelé à la maison. Il voulait parler à ma sœur, lui souhaiter "Bon anniversaire", ou avoir des nouvelles. Je me rappelle qu'elle aie reçu de longues lettres alors qu'il demeurait dans un autre pays. Je me rappelle que jamais, dans ces discussions ou ces lettres il n'ait été question de moi...Il a toujours gardé un lien qu'avec elle.
Celui que j'ai toujours appelé papa, celui qui m'a élevé, nous a toujours considéré comme ses propres filles. Il nous a donné chaleur, affection, amour, autorité, cadre, modèle masculin. Malgré quelques différents, il a toujours su assumer à merveille son rôle de père malgré le fait que nous n'étions pas biologiquement liés. Autant avec ma soeur qu'avec moi. Nous savons toutes deux la chance que nous avons eu qu'il soit dans notre vie et qu'il aie agit ainsi avec nous.

C'est à dix-huit ans que mon père biologique a voulu me connaître. Je me suis toujours dit que maintenant qu'il n'avait plus un rond à débourser, il y voyait dorénavant un net avantage. Peut-être était-ce aussi qu'il me voyait comme une adulte avec qui il serait plus facile de renouer qu'avec une enfant. Toujours est-il que je ne l'ai rencontré qu'une fois. Une fois où, quelques jours avant cette rencontre, les souvenirs douloureux de ma jeunesse me sont revenu en mémoire. Comme celle où il avait frappé ma sœur parce que je portais un macaron sur son lit d'eau et qu'elle avait omis de me surveiller avec cette aiguille qui risquait de la briser. Elle devait avoir 6 ou 7 ans. Comme celles où j'ai vu ma sœur pleurer parce qu'il l'avait une fois de plus abandonné sans lui donner de nouvelles pendant plusieurs mois. Comme toutes les fois où il l'a déçu par des comportements ou des paroles tellement inadéquates venant d'un père. Et je l'ai rencontré. Une fois.

Je lui ai fait promettre de ne plus jamais lui faire de mal. De l'aimer, adéquatement. D'être digne de l'amour qu'elle lui portait. Je lui ai dit que c'est la seule chose que je lui demanderais dans toute ma vie. Une vie où il était sans importance. Une vie où il m'a dit qu'il avait fait comme si j'étais morte. Une vie où j'ai fait pareil pour me protéger, parce qu'un père, j'en avais déjà un.  Dernièrement, il a manqué à sa parole, une fois de plus.

J'ai eu de la chance d'avoir un père, un modèle. C'est lui qui m'a apporté la stabilité, qui m'a servi de rempart, qui a partagé mes joies et mes peines, qui m'a apporté du soutien bien souvent. Plus que ma mère, il a été a la fois confident et de bon conseil. Bienveillant. Il a été mon phare, ma stabilité.

Jusqu'à mes 18 ans, où j'ai quitté la maison, il a été là. Se sentant probablement inutile, sans place propre dans cette nouvelle vie qui s'annonçait devant moi avec mon nouvel amoureux, il m'a laissé partir. Il a cédé la place. Oublié que dans le cœur d'une petite fille, la première lui revient toujours. Il a cessé de s'occuper de moi, bien que je sache qu'il sera toujours là pour moi, pas très loin, mais néanmoins  absent. Il a semblé désemparé par de nouvelles barrières imaginaires qu'il s'est lui-même imposées et m'a laissé tomber. Je ne crois pas que ce soit par manque d'amour ou par désintérêt mais, à 18 ans, je suis devenue orpheline. Comme nombre de jeune fille au sortir ou pendant l'adolescence.

Je me demande cependant souvent l'impact qu'a eu mon père biologique sur moi, sur mon affect. Plusieurs psychanalystes s'entendent pour dire que tout se joue avant cinq ans...et moi, bien c'est à cette période  que j'ai subi son rejet/son abandon. Je me demande quels sont les effets psychologiques de cette perte. J'ai fais le deuil de un afin d'accueillir l'autre dans ma vie. Je n'ai jamais ressenti le besoin de connaître mon vrai père.

Ce  père qui n’est pourtant pas mort, toujours plus ou moins absent, exclu par celle-là même qui se plaint de son absence.

En fait, cette dernière phrase, je ne sais à qui elle appartient... mais je sais bien qu'elle est souffrance.


mercredi 2 juin 2010

Patience et longueur de temps font plus que force et que rage...

 Dans un billet précédent, j'ai parlé à travers mon chapeau! Méa Culpa.
Je disais ceci:
Il est plus facile pour une femme de demander de l'aide lorsque ça ne va pas. Vrai. Il y a énormément de prévention faites chez les femmes, de facilités à obtenir de l'aide, de parler, de se rendre en clinique pour consulter. Vrai. Elles ne seront pas jugées (partiellement vrai), les gens seront compatissants, compréhensifs. Cependant, on croît à tort qu'il y a peu de ressources pour les hommes. Faux En fait, le problème n'est pas de trouver des ressources pour eux, c'est de s'y rendre... Vrai Il suffit d'une petite recherche sur internet pour tomber sur des pages et des pages de ressources. Vrai et Faux.
Ce que j'ai constaté, en creusant ma recherche un peu plus, c'est qu'effectivement, il y a beaucoup de ressources si vous êtes un homme violent et/ou suicidaire. Hors, tout homme n'est pas violent ou  suicidaire (même si cela est bien présent et inacceptable). Certains ont seulement besoin d'une aide individualisée. Comment se prendre en main lorsqu'on est en crise? L'idéologie de l'homme fort et viril étouffant ses émotions persiste toujours. Je ne crois pas qu'offrir un soutien amélioré nuirait aux femmes, à leur revendications, à leurs acquis. Je crois même que tous en sortirais grandit Il serait faux de prétendre que la montée féministe, si louable soit-elle, n'a pas ébranlé les assises de la condition masculine. Ça a amené les hommes à se questionner, à se mettre en doute et à se chercher une nouvelle identité masculine.  Apprendre à modifier des comportements ou des idéologie n'est pas évident. Il y a de quoi s'y perdre et se réformer est encore chose difficile. On est passé de l'homme dur à l'homme rose(mou), puis du métrosexuel à l'ubersexuel.  Si ce n'est pas une crise identitaire alors, je vois pas... La génération qui nous suit, a, je l'espère, une pensée plus socialiste de la chose. Les garçons sont, et ça aussi je le souhaite, élevés en considérant la femme comme égale. Reste à voir ce que cette génération en fera, avec de l'aide de leur prédécesseurs. Un masculin sain et une fémité assumée. N'est-ce pas ce qui est recherché.

Il reste des luttes à continuer ou à entreprendre pour une pleine reconnaissance des droits féminins: l'équité salarial, la conciliation travail-famille, l'accès à des postes importants au travail, et l'égalité dans le couple. Nous vivons encore dans un patriarcat social au sein d'un matriarcat psychologique. Comment s'en sortir sans l'apport de l'autre? On ne peut pas diviser la société en deux camps. On ne peut dire qu'il faut s'occuper des femmes, des enfants, des adolescents, des gays, des handicapés et laisser les hommes en mutation sans ressource. Tout comme la femme qui a besoin de soutien féminin, l'homme a besoin d'un soutien masculin. La transformation de la masculinité nécessite aussi des services sociaux qui sont adaptés à eux. Il manque fondamentalement d'études sur le sujet (d'après mes propres recherches...), donc de ressources appropriées.

Dans ma pratique infirmière, j'ai appris à partir de la philosophie humaniste et relationnelle selon Maslow et le modèle conceptuel de Virginia Henderson. Selon l'OMS, la santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité.
Toujours selon l'OMS, la mission des soins infirmiers dans la société est d’aider les individus, les familles et les groupes à déterminer et réaliser leur plein potentiel physique, mental et social et à y parvenir dans le contexte de l’environnement dans lequel ils vivent et travaillent. Ceci exige que les infirmières apprennent et assurent des fonctions ayant trait au maintien et à la promotion de la santé aussi bien qu’à la prévention de la maladie. Les soins infirmiers englobent également la planification et la mise en œuvre des soins curatifs et de réadaptation, et concernent les aspects physiques, mentaux et sociaux de la vie en ce qu’ils affectent la santé, la maladie, le handicap et la mort. Les infirmières permettent la participation active de l’individu, de sa famille et de ses amis, du groupe social et de la communauté, de façon appropriée dans tous les aspects des soins de santé, et encouragent ainsi l'indépendance et l’autodétermination. Les infirmières travaillent aussi comme partenaire des membres des autres professions impliquées dans la prestation des services de santé.

Ce sont là les valeurs qui m'ont été apprises dans ma profession et auxquelles j'ai adhéré. Alors, comme infirmière et comme individu en société, je ne peux me mettre la tête dans le sable.. Je le répète, il manque de ressources adaptées et appropriées pour les hommes en difficultés. Comme je n'ai trouvé d'autre études approfondies que le rapport Rondeau, je le cite de nouveau:
À la suite d’une demande du Comité, un inventaire des ressources et des services disponibles en matière de prévention et d’aide aux hommes a été réalisé en 2003 par le  chercheur Germain Dulac. Selon cet inventaire, sur les deux mille huit cents (2 800) ressources présentes au Québec, 76 au total s’adressent exclusivement à une clientèle masculine, ont une approche spécifique de genre et ne sont pas assimilables aux ressources courantes du réseau des services sociaux.

Les régions de Montréal et de Québec rassemblent près de la moitié de ces ressources. Ce sont les programmes qui s’adressent aux conjoints ayant des comportements violents qui constituent le plus gros contingent. L’émergence et le développement des services pour les hommes a commencé au début de la décennie 1980. À la fin de celle-ci, trente-huit pour cent (38%) des ressources actuelles étaient déjà en place. Les mandats les plus souvent réalisés concernent l’aide et l’intervention (41%) et la promotion et la prévention
(30%).

Plus de la moitié des ressources pour hommes recensées ont moins de cinq employés et cinquante pour cent (50%) de cette main d’oeuvre travaille à temps partiel. Certains types de ressources, comme celles qui travaillent auprès des pères séparés ou divorcés ne comptent aucun employé à temps plein. Les ressources pour les conjoints ayant des comportements violents disposent d’un peu plus d’employés à temps plein, mais comptent peu ou pas de bénévoles.

La clientèle qui fréquente plusieurs de ces ressources provient du réseau judiciaire et de celui de la Santé et des Services sociaux. Les références individuelles ne comptent que pour quinze pour cent (15%) dans le recrutement de la clientèle. Le nombre de clients desservis varie selon la nature des services offerts. On se rappellera à cet égard qu’une adaptation des services aux besoins des femmes a déjà donné lieu à une refonte en profondeur des pratiques au cours des années ‘80 ; il s’agirait de procéder de la même manière à l’égard des hommes.

Chez les organismes qui font de l’intervention individuelle, la clientèle rejointe dépasse rarement 200 personnes par année alors que, lorsque l’organisme réalise des activités destinées à des groupes, comme des
conférences ou des évènements, il rejoint beaucoup plus de monde.

Les administrations gouvernementales et para-gouvernementales constituent les plus importantes sources de financement des 76 ressources recensées alors que l’entreprise privée et les organismes caritatifs viennent en seconde place. Toutes les ressources ayant répondu au questionnaire ont mentionné avoir recours à l’autofinancement. Celui-ci compte pour 30% des revenus chez les deux tiers des organismes rejoints. Ceux-ci sont en majorité regroupés à l’intérieur de structures provinciales. Près de la moitié des ressources communautaires pour hommes doivent composer avec des revenus annuels inférieurs à 100 000$. Parmi celles-ci, un bon nombre ont des revenus qui n’atteignent même pas 25 000$. Les ressources éprouvent toutes des difficultés financières. Comme conséquence de ces difficultés, plusieurs ressources sont aussi affectées par un manque chronique de ressources humaines spécialisées, attribuable aux problèmes qu’elles ont à attirer et à retenir de telles personnes en emploi, étant donné leurs difficultés financières. Pour les mêmes raisons, elles ont des problèmes à se développer et à croître. 

La situation est à ce point préoccupante que certains organismes ont dû fermer leurs portes entre le début et la fin de l’inventaire.

Ceci étant dit, il faudrait bien que les choses bougent. Ceci n'enlève rien aux femmes et aux ressources dont elles ont besoin. Il suffit simplement d'en ajouter pour les hommes. Reconnaître et identifier les besoins qui leur sont propres...À quand un centre de santé masculin?

mardi 1 juin 2010

Pour ne pas alourdir le texte, nous nous conformons à la règle qui permet d'utiliser le masculin avec la valeur de neutre.

Chaque mois, j'essaie de changer de sujet et de suivre celui que je me suis donné. Je me garde toujours une marge de manœuvre, histoire d'avoir de la latitude dans mes écrits et de ne pas me fixer un cadre trop strict. 

Ce mois-ci est particulièrement dédié aux hommes... mois de la fête des pères. Toujours en pleine lecture sur la condition masculine (il est vraiment difficile de trouver des lectures sur le sujet en passant), je ferai mon possible pour en discuter  le plus respectueusement et  de manière la plus éclairée possible, car bien évidemment, je suis une femme. Je crois que la plupart d'entre vous ont déjà compris que je m'intéresse autant au sort des hommes qu'à celui des femmes. Je m'intéresse surtout aux relations hommes-femmes, en essayant de distinguer chacun  avec  discernement (du moins, je l'espère) en les percevant pour ce qu'ils sont. Des êtres différents, animés des mêmes ambitions, des mêmes motivations, mais sous des jours différents puisqu'ils le sont, majoritairement, selon leur genre et avec des besoins qui leur sont propres. 

Je m'y applique mais n'étant que moi-même, sans formation propre sur le sujet, il est fort évident que je mets parfois ma tête sur le billot car, n'étant que moi-même, je peux aisément "être dans le champs".  Mes opinions sont loin d'être des certitudes. Je suis pour une forme de féminisme nouveau celui qu'on dit de la troisième vague, en association avec les hommes et non en dissociation. Je peux très facilement comprendre en quoi les discours féministes radicaux parfois caustiques et  durs peuvent souvent heurter l'homme résilient, culpabilisé par un matriarcat psychologique. Je m'y sens souvent vexée et contrariée aussi puisqu'ils ne collent pas à mon fil d'Ariane.

Voici un extrait du rapport Rondeau, traitant de la condition masculine au Québec, qui illustre bien ma pensée (l'extrait, non le rapport). Ce contesté rapport fait foi de sujets sur lesquels j'aimerais disserter en ce mois de juin, aux allures ce matin pluvieux. Quoi de mieux pour écrire que la pluie...

" Les propos qui, de façon répétée et malicieuse présentent les hommes d'une manière négative doivent être clairement dénoncés. La misandrie n'a pas sa place et doit être dénoncée  et combattue. Il faut libérer les hommes des sentiments de honte à partir desquels la société traditionnelle a trop longtemps contrôlé leurs comportements".

Suite à la vague du féminisme radical qui fût nécessaire aux femmes afin  d'acquérir des droits, d'élargir leurs horizons et de multiplier leur choix de vie (qui n'aurait pu se faire sans l'apport des hommes), les hommes cherchent à s'adapter dans ce rôle nouveau dans un système de valeurs différent et dans une masculinité renouvelée. Nombre d'injustices subsistent de part et d'autre. On ne peut tout corriger en quelques décennies, les objectifs sont très loin d'être atteints. Il importe d'y travailler dans les deux sens afin que chacun puisse prendre la place qui lui est propre, qui lui est due, sans culpabiliser ou victimiser l'autre sexe. Chacun a droit a un plein épanouissement. Il importe en ce sens de discuter, de rétablir des faits, de s'interroger, de chercher des solutions afin que chacun y parvienne.

Le seul moyen d'y parvenir? Égalité, équité, complémentarité, concertation et respect.... Utopique?