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Ça y est, c'est le point de chute. C'est dès maintenant que j'ai décidé de devenir moi-même. À travers la vie de fous, petite pause pour se reconnecter avec les vraies affaires...

dimanche 30 mai 2010

Ça prend tout un village pour élever un enfant

Lorsqu'on me dit: " Je me fous pas mal du féminisme"...
Lorsqu'une femme me dit: «Je ne suis pas féministe, moi!»...
Lorsque le papa d'une fillette me dit: «Les féministes sont folles, elles exagèrent, elles ont déjà l'égalité!»...

Je pense à ma fille de 6 ans qui ne comprend pas encore. 
Je pense à mon fils de 11 ans, qui commence à comprendre.
Je pense à mon salaire de femme en comparaison avec celui de mon conjoint dans un secteur professionnel  traditionnellement masculin.
Je pense à ma voiture achetée conjointement et aux lettres du concessionnaire adressée seulement à mon conjoint.
Je pense aux appels téléphoniques où on me demande " êtes-vous Mme Newton Lui? " Et je réponds parfois "y a personne de ce nom ici".
Je pense à celle qui ne peut sortir sans chaperon.
Je pense à la lapidée sur la place publique.
Je pense aux 130 millions excisées et/ou d'infibulées dans plus de 28 pays.
Je pense aux fillettes chinoises dans les orphelinats laissées là au profit de leur petit frère présent ou futur.
Je pense à cette femme sur cinq qui sera victime de viol ou de tentative de viol dans sa vie.
Je pense aux femmes de ces pays où les victimes de viol sont passibles de la peine de mort.
Je pense à la femme sur trois qui, peu importe d'où elle vient, se fait battre chaque jour par son conjoint, son père, son frère ou son oncle.
Je pense aux femmes monoparentales du Canada vivant dans 46% des cas sous le seuil de la pauvreté comparativement avec 10% des hommes dans la même situation et je ne peux m'empêcher de me questionner sur celles des autres pays...
Je pense à celles de plusieurs pays où les femmes occupent une position qui reste le plus souvent subalterne, et s'accompagne encore souvent d'une infériorité juridique : elles n'ont pas le droit d'hériter, de posséder la terre, de voter, etc.
Je pense à la division sexuelle des tâches qui est toujours très présente dans une société à l'histoire patriarcale.
Je pense à l'invisibilité des travaux domestiques souvent apparentées aux femmes.
Je pense à l'éducation des filles qui est, dans beaucoup de pays, considérée moins importante que celle des garçons.
Je pense à toutes les fois où j'ai eu peur de sortir le soir.
Je pense à toutes celles qui n'effleurent même pas l'idée d'être plus émancipée parce que ce mot est proscrit de leur vocabulaire.
Je pense au temps, pas si lointain, où je me devais comme femme d'être mariée, soumise aux désirs de mon homme, où j'avais besoin de lui pour ouvrir un compte de banque, où il était légitime de me battre sans être dénoncé, où je n'avais pas droit de vote ou de parole et à tout les pays où c'est encore ainsi.
Je pense aux 2/3 des 867 millions d’analphabètes adultes qui sont des femmes.
Je pense aux 2/3 des enfants non scolarisés qui sont des filles.
Je pense aux femmes qui fournissent les 2/3 des heures totales travaillées dans le monde, mais qui ne reçoivent que 10 % du revenu mondial .
Je pense au travail domestique non rémunéré des femmes qui a été estimé par le PNUD à 11 000 milliards de dollars, soit presque la moitié du PIB mondial, évalué à 23 000 milliards.
Je pense aux femmes salariées qui ne gagnent, en moyenne, que 40 % à 80 % du salaire des hommes.
Je pense à près de 80 % des 27 millions de réfugiés recensés sur la planète qui sont des femmes
Je pense aux 4 millions de femmes et de filles sont vendues chaque année à des marchands d'esclaves, des proxénètes ou des maris.
Je pense aux femmes qui ne représentent que 14 % des parlementaires du monde entier. 
Je pense à la vision occidentale souvent rétrograde, dégradante, mal vue du féminisme.

Je pense à mon fils et à ma fille, que nous éduquons, pour qu'ils soit conscients qu'il ne faut ni se taire, ni minimiser les paroles du discours féministe des femmes parce qu’elles sont porteuses des aspirations de justice, de partage et de liberté de l’humanité entière, pas seulement chez elles, pas seulement des femmes.

Je pense à mon fils,  pour qu'il ne dise jamais... "Je me fous pas mal du féminisme". Qu'il soit conscient que les femmes, comme sa maman, qui, dans des discours aux allures obsolètes, luttent pour le refus de la banalisation, l'injustice, l'asservissement, la violence domestique et sexuelle même si on voudrait souvent qu' elles se taisent parce qu'ils croient que c'est une lutte de pouvoir. 

"Ils sont un peu mêlés mon coeur...ou ils ne comprennent pas, je sais pas! Moi non plus je les comprends pas. T'as peur un peu pour ta soeur? Mmmh, tu seras pas toujours là, hein!? Nous aussi, souvent, on se questionne et on a peur... Plus pour elle que pour toi.... Mais oui, je sais bien que ce serait pas supposé, mais c'est une fille et pour les filles, c'est comme ça, même ici, même en 2010! Tu vas lui apprendre à se défendre? À se battre? Tu comprends que devant un six pieds, 200 livres eeh..  Mais tu vois, c'est un peu ce que j'essaie de faire, à petite échelle, dans la tête des gens. Je veux qu'ils comprennent que les hommes et les femmes d'aujourd'hui doivent apprendre ensemble à se bâtir une identité égalitaire et qu'ils se battent un peu. Les gens de l'âge de papa et maman ont comme oublié que c'était pas encore gagné pour les filles. Ça a avancé beaucoup mais pas encore assez.... Ouais, nous aussi on espère que ça va avoir changé quand elle sera grande. Ben non, mon coeur, fais-toi s'en pas! On lui apprend à se battre! Et on t'apprend à la défendre, tu comprends? Parce qu'on vous aime. T'as raison, c'est bizz que les gens, eux, ils comprennent pas... Tu sais que t'es hot?"



(chiffres PNUD 2000, BIT 2000, Wistat 2001)

vendredi 28 mai 2010

On rigole...

Les différentes phases d'une relation hommes-femmes peuvent parfois ressembler à ça. On vous le souhaite pas mais bon... :D

mardi 25 mai 2010

Expliquer l'inexplicable.

Expliquer l'inexplicable. L'irréparable douleur. Un homme, fraîchement séparé, «kidnappe» son fils en voiture pour foncer sur une autre. Les deux passagers innocents du véhicule , un jeune homme de 25 ans et un ado de 14 ans, décéderont quelques minutes plus tard. L'homme en question sort de son véhicule accidenté, vole une voiture (celle de son ex-conjointe arrivée sur place), prend son fils dans la voiture accidentée et repart, sans l'attacher cette fois, pour refaire le même manège quelques kilomètres plus loin. Son fils et lui sont décédés dans ce deuxième accident. Deux familles détruites, deux enfants en santé qui ne grandiront pas. C'était il y a deux jours. Un malheur, une peine,une souffrance qui durera toute une vie.


Comment expliquer l'inexplicable. Autant de rage, de désir de vengeance, de désespoir. Je ne crois pas que les gens qui posent de tels actes n'aiment pas leurs enfants. Ils sont simplement déconnectés, il est tristement trop tard.

Il est plus facile pour une femme de demander de l'aide lorsque ça ne va pas. Il y a énormément de prévention faites chez les femmes, de facilités à obtenir de l'aide, de parler, de se rendre en clinique pour consulter. Elles ne seront pas jugées, les gens seront compatissants, compréhensifs. Cependant, on croît à tort qu'il y a peu de ressources pour les hommes. En fait, le problème n'est pas de trouver des ressources pour eux, c'est de s'y rendre... Il suffit d'une petite recherche sur internet pour tomber sur des pages et des pages de ressources.

C'est plus difficile pour un homme. Cela n'explique pas les gestes, ne les justifies pas du tout mais nuance la souffrance dont ils sont victimes. Les stéréotypes de l'homme fort, sans faille, qui ne pleure pas, qui ne parle pas de ses malheurs à ses chums ou à qui que ce soit, qui s'en sort seul. Lorsqu'il cherche de l'aide, il se sent encore plus loser, plus faible. C'est un dictat de la société qui est encore omniprésent dans l'esprit des mâles et dans celui des femmes (faut pas se leurrer)! «Tu dois être fort, mon fils, soit un homme!». Il s'isole dans sa douleur.

Et le cerveau, lui, ne fait pas de distinction entre les sexes. Il fait son travail. La dépression fait son chemin, le niveau de sérotonine baisse,de même que l'endorphine. La souffrance psychologique qui en résulte devient ainsi plus grande que les ressources dont dispose l’individu pour y faire face. Le suicide apparaît alors comme le seul échappatoire pour fuir cette douleur intolérable. 

Et ensuite, vient le seuil de déclenchement du comportement suicidaire qui varie suivant l’histoire de vie d’un individu, sa personnalité et le support social dont il bénéficie. C’est ce dernier facteur qui est souvent déterminant et qui fait du suicide un phénomène à forte composante sociale. 

Je ne crois pas que cet homme était un fou furieux, je crois qu'il était malade et qu'il n'a pas eu les soins nécessaires. J'offre sincèrement toutes mes sympathies aux familles et amis de ces deux familles. Aux mamans de ces enfants et aux familles et amis de ces victimes innocentes . Aux parents de ce fils en détresse dont je ne peux qu'imaginer la souffrance de constater, en plus de la perte, les dégâts causés par leur propre enfant que personne n'a pu aider avant qu'il commette l'irréparable.

Prévention, prévention, prévention. Voilà le mot d'ordre pour lequel notre système de santé devrait verser quelques sous. Ce n'est pas dans notre mentalité de payer pour ce qui n'est pas arrivé. On ne comprends pas qu'on doit payer pour que ça n'arrive pas, que c'est rentable à long terme.

Être vigilant envers nos messieurs (et cela s'applique également au sexe opposé), avoir en main les ressources, les accompagner dans leur démarche. En faire une partie pour eux? Cet homme, depuis quelques jours, parlait de sa vive douleur sur Facebook. Il lançait des signaux qui n'ont pas été compris ou entendus. Voici des sites qui pourront peut-être un jour sauver des vies.




La chanteuse Chantal Renaud

La femme de Bernard Landry, ex-premier ministre du Québec a chanté cette chanson y a bien longtemps. Je pense que c'est son seul succès!? Alors pourquoi les gens continuent de dire...la chanteuse Chantal Renaud?

jeudi 20 mai 2010

Simone, féministe de premier rang!

 Pour ma soeur, qui m'a rappelé que j'avais oubliée cette Dame...

Simone de Beauvoir est connue surtout de nom. C'est une femme que je respecte. Elle est née en 1908, la même date que moi, mais plusieurs années auparavant. C'était une amoureuse des lettres avec un grand penchant pour la philosophie et la psychologie, tout comme moi. Je vous en fait un bref, très bref historique. C'est un billet que j'aurai du écrire lors de la journée mondiale de la femme, mais ça aurait intéressé qui? Cette photo date de 1953, elle a outrageusement été publiée par Le nouvel observateur. Outrageusement parce qu'ils ont photoshopé l'image originale. Elle doit se retourner dans sa tombe. Je ne vous montre que l'original. Par respect.

Son père, avant-gardiste, la poussa à faire de hautes études estimant que c'était le seul moyen pour une femme de se sortir du carcan auquel elles sont contraintes et de se faire une place dans la société. Pionnière du féminisme, son roman Le deuxième sexe a été mis à l'index par l'Église pour son ton féministe et ses idées philosophiques qui y sont reliées. La première à affirmer que l’émancipation des femmes ne passait pas seulement par la conquête de ses droits politiques, mais qu’elle supposait aussi l’indépendance financière par le travail, l’égalité avec les hommes et la liberté dans le couple. Une analyse historique,  scientifique, sociologique et littéraire, évoquant que la femme est aliénée par l'homme. Nous étions en 1949. Le livre a fait scandale.

Après plusieurs romans, elle se met à écrire des  essais, étudiant le comportement des hommes dans la société, et des ouvrages autobiographiques, où elle propose un exemple d'émancipation féminine.

Elle n'avait pas 15 ans qu'elle se déclarait déjà athée, pourtant issue d'une famille catholique conservatrice. C'est à cet âge qu'elle décida de devenir écrivaine.

Durant ses études de philosophie, elle rencontra le philosophe Jean-Paul Sartre avec lequel elle ne cohabita jamais malgré le fait qu'ils s'aimaient d'affection et d'intellect. Les liaisons extérieures faisaient partie intégrante de leur relation, allant même jusqu'à intégrer un tiers dans leur jeu amoureux. En sa compagnie, ils soulevèrent des questionnements pour trouver un sens à la vie dans l'absurdité d'un monde dans lequel nous n'avons pas choisi de naître.

Elle a voyagé partout dans le monde afin de propager ses idéaux féministes. 

Elle est décédé à l'âge de 78 ans. Quelques années après la mort de Sartre dont elle ne se remis jamais. Elle est enterrée à ses côtés, au cimetière Montparnasse. Vous pouvez avoir un aperçu concis de cette grande femme ici.

mardi 18 mai 2010

Du lait, du bon lait, du bon lait frais pour tout le monde! La suite de L'allaitement du conjoint.

À la fin de mon dernier billet, je vous ai dit que je partagerais ce qui a réveillé la féministe en moi. En lisant leur blog, j'ai senti un certain jugement envers ma propre féminité à travers leur propos. J'ai été abasourdie de découvrir cette pratique et je ne sais toujours pas si je les jugent. Je trouve ça louche en tout cas.  Je trouve que de se soumettre à toutes ces pratiques de réinduction sont une forme de soumission de la femme. Une cruche à lait. Bon ok, peut-être que je les juge mais si peu.

Quelques petites choses me dérange particulièrement.
  • Ce que je comprends de blog et de ses motivations, c'est que ce couple tente de se sentir moins seul leur donnant ainsi une certaine acceptation de leur pratique de l'allaitement du conjoint. 
J'ai parcouru le blog presque en entier. Ce couple se justifie beaucoup, beaucoup! S'ils acceptaient vraiment leur propre pratique, ils ne se justifieraient pas autant. Je ne crois pas que le but de leur blog soit d'informer les gens sur le «nursing». Au départ, ils voulaient partager avec des gens comme eux. N'est-ce pas ce qu'on cherche toujours à faire? Discuter de nos intérêts avec d'autres qui ont les mêmes? Je crois qu'ils sont dépassés par l'ampleur qu'a pris leur blog et tous les commentaires désobligeants auxquels ils doivent faire face. Ils sont jugés sur la place publique mais font tout de même preuve d'un cran incroyable! Bien que je n'ai aucun intérêt pour cette pratique en soi, ils essaient quelque chose de nouveau pour eux et le partage malgré les tabous.
  •  Je n'ai aucun problème avec la réinduction comme telle, en autant que cette pratique serve à nourrir un enfant.
Je trouve personnellement bizarre de tout faire pour réinduire la lactation. Mes seins sont mes seins, ils ont déjà donné deux fois. J'ai aimé allaiter mes enfants. Je trouve que c'est un lien unique que d'avoir le sentiment de continuer à donner la vie encore quelques mois en les nourrissants. C'est à cela que sert le lait maternel. J'ai regardé souvent les biberons du coin de l'oeil par contre.

Les nourrices existent depuis l'antiquité. Autrefois, on donnait l'enfant à allaiter à une nourrice si la mère ne pouvaient allaiter et dans la noblesse, il était mal vu d'allaiter, provocant ainsi une certaine fertilité, anéantissant tout espoir d'avoir un héritier mâle. Une femme qui adopte peut très bien tenter la réinduction afin de nourrir un enfant qui est maintenant le sien. Le lait qu'il fournira sera tout autant nourrissant que celui de sa mère biologique.

Pour moi, le sein qui déborde de lait en est un nourricier. Je ne vois aucun intérêt à boire du lait maternel, à têter un sein dans un but de lactation. Ça n'a pas de but si ce n'est que de satisfaire un certain fétichisme. Sinon, c'est pour moi une déviance ou une carence affective si le but est la recherche d'une intimité ou relation sentimentale plus profonde. Je crois qu'une bonne thérapie de couple ou individuelle aurait pu régler leur manque.
  • Je n'ai aucun problème avec ceux qui le font mis à part une subtile nausée.
Les gens font bien ce qu'ils veulent au fond. Est-ce qu'éprouver du dégoût face à cette pratique indique nécessairement un jugement de ma part? Non! Je trouve juste ça weird!
  • Cette femme qualifie le nursing d'état d'esprit. L'état d'esprit, je le comprends. Le moyen, non!
Je pense avoir une relation de couple vraiment géniale. Bien que parfois, nous avons éprouvé certaines difficultés, je crois être au diapason avec mon conjoint. Je crois sincèrement que notre relation ne peut être plus profonde. J'aime parfois ajouter certains  «artifices» à nos moments intimes, ce n'est que pour s'amuser. Je ne recherche pas une plus grande intimité parce que je l'ai déjà. Je me sens équilibrée, il m'aide à garder cet équilibre. Nous partageons tant au niveau affectif que physique. Je ne sens pas le besoin d'être en symbiose pour être en harmonie de corps et d'esprit.
  • Cette femme est vraiment à l'aise avec son corps, mais pense qu'il est ridicule de prendre soin de son corps en se rasant et impossible de le posséder entièrement si on ose montrer son décolleté. 
Il faut être à l'aise pour laisser pousser ses poils, se laisser engraisser et laisser pendre ses seins. Je me sens partiellement à l'aise avec mon corps. Je n'aime pas mon ventre...c'est tout. Un jour, je vais passer sous le bistouri. Pour être mieux avec lui, le regarder comme je regarde le reste. Je ne me considère pas extraordinaire. Je me considère. Point. Mais je n'en profiterai pas pour faire refaire mes seins. Je les aime...  au sec de préférence.
  • Je sais très bien qui je suis et ce, même si j'utilise certains artifices. Cela ne m'empêche pas du tout d'aimer mon corps ni de me sentir belle.
J'ai le droit de me dire femme, féministe, et aimer les affaires de fifilles. J'aime la mode, le maquillage, les accessoires, les aisselles au laser (désolée mon amour, tu ne pourras jamais te blottir dans mes poils et les renifler tendrement), les crèmes, les savons, les parfums, les souliers, les sacoches, les soutiens-gorge qui me vont bien, les décolletés légers, les vêtements moulants, les lousses aussi. Je me sens belle quand je suis arrangée. J'aime qu'on pose un oeil sur moi. Je me sens belle au sortir de la douche, démaquillée et nue devant mon conjoint...encore plus si j'ai fais mes jambes! Je suis faite de même. J'ai pas de problèmes qu'elle soit à l'aise avec ses poils. Moi j'haïe ça le poil. L'important c'est de savoir qui je suis et ce que je suis. 
  • Je ne comprends pas pourquoi ça prend absolument du lait pour se donner de l'affection profonde.
Les câlins, les caresses, les paroles, l'échange de fluide, les baisers, le toucher, l'odorat, la vue, le goût me suffise. Notre affection et notre amour est profond.
  • Bien qu'ils en disent le contraire, c'est une déviance. Peut-être pas sexuelle pour eux, mais une déviance quand même. C'est simplement qu'elle est «nouvelle» et méconnue donc marginale.
Une déviance n'est ni bonne, ni mauvaise. Une déviance est  un comportement qui s'écarte de la règle, de la norme et quelque chose de déviant, c'est un sujet ou groupe social minoritaire caractérisé par la déviance. Ils ont beaux se dire non déviant, je crois qu'il se sentent jugés sur leur santé mentale, sexuelle et sociale. D'ailleurs, ils le sont. Ce qui était autrefois déviant, comme par exemple le cunnilingus ou la fellation, est désormais conforme. Les sociétés changent tout le temps. Par contre, je crois fermement que cette pratique va demeurer une déviance pour toujours.
  • C'est un mode de vie et ça ne fait mal à personne!
Who cares!? Ils font ça, l'étendent sur la place publique, les gens les jugent, ça ne regarde qu'eux mais personne ne leur a tiré les vers du nez, mais qui s'en soucie au fond. Si c'était un blog sur le sniffage de souliers ou le bondage, presque personne n'irait mettre leur grain de sel sur leur blog  en leur disant qu'ils sont débiles.
  • Ce couple semble penser que seul l'allaitement du conjoint est capable de mener à un niveau d'intimité supérieur. D'ailleurs, qu'est-ce que supérieur. Ils ne peuvent se comparer qu'à eux-même.
Ils auraient vraiment besoin de voir quelqu'un. À la longue, je crois que ce ne sera plus suffisant puisque leur intimité antérieure l'était. Ok, ok, là je les jugent...mais c'est ce qui me semble
  • Ma poitrine est à moi.
 Je n'aurais pas envie de me soumettre de nouveaux aux horaires de têtées, aux restrictions alimentaires, j'ai eu parfois l'impression que mes seins et mon corps appartenaient à mes enfants lorsque j'allaitais. J'étais soumise à leurs désirs et à leur faim. Bien que capable de les utiliser avec mon conjoint pendant ce temps, ce n'est pas mes plus mémorables souvenirs au lit quand je dégoulinais partout! Et je ne crois pas que jamais, il m'aie tété. Je l'aurais ben vu, j'y aurais dit: «Qu'est-ce tu fais là?».

Qu'on la regarde, que je laisse regarder, que je laisse toucher... j'en fais bien ce que je veux J'en ai rêvé, enfant, de cette poitrine, alors que je n'en avais pas et que je l'exhibais sans pudeur. Je l'ai cachée quand elle est apparue, honteuse.  Je l'ai montré partiellement par la suite. Je l'ai montré totalement..à bien peu de gens. Parce qu'elle fait partie de mon intimité. Ce n'est pas parce que quelqu'un voit partiellement mes seins, aussi érogènes soit-ils, qu'ils cessent d'être privés. Pour moi, ce sont nus qu'ils le sont. J'ai toujours été bien dans mon corps. On dit que je dégage de la sensualité. C'est parce que j'aime mon corps et je suis capable de m'abandonner aux sensations qu'il éprouve. Et mon amour pour lui est imparfait parfois. Ça doit être les hormones... :)

lundi 17 mai 2010

Nursing...ou l'allaitement érotique! La féministe en moi se réveille!!!

La semaine des infirmiers et infirmières est terminée. Si vous ne le saviez pas déjà, ayez une petite pensée pour ces gens qui travaillent d'arrache-pieds pour votre santé physique et mentale. Parce qu'ils sont passionnés, altruistes et font preuve de don de soi à travers l'exercice de leur métier.

Michel, dans un de ses billets, parlait brièvement de l'allaitement du conjoint sur son blog. Dans les commentaires, la blogueuse Allaitement du conjoint a attiré mon attention. C'est une pratique que je ne connaissais pas. Et non, oubliez ça, je ne la testerai pas!!!

Qu'est-ce que c'est....

Il s'agit de la réinduction de la lactation de la femme dans le but d'allaiter son conjoint, l'allaitement érotique dit le nursing!!! Soit par plaisir, par fétichisme ou par désir de rapprochement!?

Voici ce que les deux blogueurs, qui ne considère nullement leur cheminement comme une déviance ou quelque chose de weird en disent (cela vous évitera d'aller inutilement vous ballader là-bas car vous serez maintenant informé.
Nous sommes un couple québécois. Elle a 39 ans, lui 37 ans. Elle n’allaite plus un enfant depuis plus de deux ans. Nous sommes maintenant à une nouvelle et très enrichissante expérience de couple, l’allaitement du conjoint. Nous partagerons ici notre expérience, malgré les tabous qui y sont rattachés. Puisqu’elle a cessé d’avoir du lait maternel, nous mettons l’accent sur la réinduction de la lactation...

...Nous avions depuis quelques mois envie de ce type de rapprochement entre nous. Notre conception dépassait largement l’allaitement érotique, qu’on appelle en anglais “Adult Breastfeeding Relationship, ou ABR”, nous étions vraiment beaucoup plus tournés vers le nursing, aussi appelé en anglais “Adult nursing relationship”.
Mentionnons tout de suite qu’il n’est pas question du fétichisme lié à ceux qui désirent se faire traiter en bébé, portant couche et jouant du hochet à l’âge adulte, rien à voir ici. On parle plutôt de tout simplement boire au sein de sa conjointe, dans un moment qui peut être avec ou sans relation sexuelle associée. Une occasion de tendresse et de rapprochement, de liens affectifs supérieurs en ce qui nous concerne, de bel apaisement.

Et voici une partie du cheminement de Madame induit par Monsieur:


Oui je me suis maquillée, oui j’ai porté soutien-gorge pigeonnant et jeans taille basse, oui j’ai déjà rasé jambes et aisselles. Oui j’avais l’air d’une presque quarantenaire qui voulait faire compétition avec les adolescentes de ce monde avec son ventre plat et ses seins encore fermes. À rebours, oui, je considère que j’étais d’un ridicule incroyable.
Là où mon homme m’a amené, c’est à me faire prendre conscience que je ne pouvais pas savoir qui j’étais à utiliser des artifices. Que ce poil dont je me débarrassais pouvait peut-être être une source de plaisir. Que ce décolleté que j’offrais au regard m’appartenais et que si je considérais mes seins et mes reins comme zone érogène, la logique voulait que je garde ces zones privées. Pas de montée au barricade ici, on parle d’une prise de conscience pas d’une prise de contrôle. Juste heureuse de ne plus me faire dévisager par les mecs qui reluquent sans bon sens!
Le jour où je ne serai plus à l’aise avec le doux poils de mes aisselles, je le raserai. En attendant, le nez de mon homme se blotti dans ces poils et respire mes odeurs pendant la tétée. Et je me sens belle, belle tout court, naturelle et sans artifice.
Je crois sincèrement cet état d’esprit de la femme indispensable au nursing.
* photo et textes en citation du site allaiter son conjoint *

Le «Nursing»? Quel terme inadéquat pour une telle pratique…

Voici la définition du nursing par l’Organisation Mondiale de la Santé.

« La mission des soins infirmiers dans la société est d’aider les individus, les familles et les groupes à déterminer et réaliser leur plein potentiel physique, mental et social et à y parvenir dans le contexte de l’environnement dans lequel ils vivent et travaillent, tout cela en respectant un code de déontologie très strict. Ceci exige que les infirmières apprennent et assurent des fonctions ayant trait au maintien et à la promotion de la santé aussi bien qu’à la prévention de la maladie.
Les soins infirmiers englobent également la planification et la mise en œuvre des soins curatifs et de réadaptation, et concernent les aspects physiques, mentaux et sociaux de la vie en ce qu’ils affectent la santé, la maladie, le handicap et la mort. Les infirmières permettent la participation active de l’individu, de sa famille et de ses amis, du groupe social et de la communauté, de façon appropriée dans tous les aspects des soins de santé, et encouragent ainsi l’indépendance et l’autodétermination. Les infirmières travaillent aussi comme partenaire des membres des autres professions impliquées dans la prestation des services de santé. »

Comme infirmière, je trouve le terme bâclé, voire même insultant pour notre pratique. Parler d’allaitement érotique ou d'allaitement du conjoint d’accord, mais de nursing… c’est n’importe quoi!

Voilà pour mon côté infirmière...demain je vous fais part de mon opinion sur le sujet et de ce qui a réveillé la féministe en moi! (vous pouvez savoir qui est la féministe en moi ici) Un aperçu? Yark!

mercredi 12 mai 2010

La place du père

 Une petite pause de psycho sur le rôle du père chez l'enfant...

La place paternelle au sein de la société et de sa famille occupe un niveau grandissant. Le père désire et prend une place active dans l’éducation de ses enfants. Il devient donc important de connaître la définition de son image, de sa fonction ainsi que de son rôle, tant au niveau de la société que de la perception de l’enfant vis-à-vis son père. Il est source de connaissance et de conscience du monde qui l ‘entoure et entre dans le processus d’identification. Il est indispensable dans le développement de l’enfant.


L’enfant se fera à la fois une image positive et une image négative de son père, laquelle diminuera en relation avec la participation de celui-ci aux soins de son enfant. L’enfant fait face à un triangle incluant le père, la mère et lui-même. Le père aide à faire évoluer et résoudre le complexe d’œdipe. Pour le garçon, il représente à la fois la puissance mais aussi un rival et un interdicteur. La jeune fille s’identifie à lui par l’intermédiaire de la mère en tant qu’épouse ou conjointe, dont elle voudrait bien prendre la place. Cela se fait donc de façon indirecte. Vers six ans, l’enfant, peut importe le sexe, a une fascination pour son père. Puis, à la latence, il s’en détache et s’ouvre vers l’extérieure. Il sait que son père n’est pas parfait, et en prend conscience.

Selon les travaux de Muldworf et de Widlöcher, psychologues, il existe deux fonctions paternelles soit; indirecte et directe. La première est en lien avec le développement psychoaffectif de l’enfant, mais aussi avec les rapports qu’entretient la mère envers le père. Comme le père doit soutenir son épouse dans l’accomplissement de ses tâches, il représente la sécurité et l’équilibre du couple. Ceux-ci sont nécessaires au bon développement psychoaffectif de l’enfant. L’enfant se fait sa propre image de son père mais il s’en construit aussi une au travers de l’image que la mère se fait du père. Sujet sur lequel je reviendrai...

La fonction directe définie le père spécifiquement comme tiers séparateur dans la relation mère-enfant. Cela implique qu’il doit maintenir une certaine distance entre eux pour contribuer à l’autonomie de son enfant. Le père est aussi détenteur de l’autorité et porteur d’interdit. C'est dans la problématique œdipienne que cette notion s’installe en interdisant la possession exclusive de la mère. L’enfant se fera donc l’image d’un père auquel il attribue les interdits, les obligations, les ordres… L’autorité doit donc se manifester de façon positive. Plus la relation de couple sera stable, plus l’autorité paternelle sera forte.

Le père agit aussi comme modèle identificateur. L’enfant veut ressembler à quelqu’un d’autre. Le père agit donc comme guide dans l’orientation sexuelle de l’enfant, celui-ci s’identifiant davantage au parent du même sexe que lui. Pour le garçon, il est modèle mais aussi rival par rapport à la mère dans le complexe d’œdipe. Le père en tant que rival permet à son fils d’acquérir une confiance en lui et ainsi, le préparer aux compétitions futures. La jeune fille, s’identifiant surtout à la mère, découvre par l’intermédiaire du père, le rôle complémentaire qu’est celui de la femme et ainsi acquiert un modèle de féminité.

Il demeure donc évident que la fonction paternelle demeure essentielle au bon développement de la personnalité de l’enfant et a une grande incidence sur celui-ci. Le père contribue au développement affectif équilibré en permettant une certaine confiance en soi, de l’autonomie et de l’indépendance. L’enfant, par la fonction paternelle, établira la constitution d’un surmoi stable.


L’image du père est très importante pour l’enfant car celui-ci se bâtit psychiquement à partir d’elle. Ainsi, le manque tout autant que l’excès d’autorité a des conséquences certaines sur l’être et le devenir de l’enfant. Nous retrouvons ici les pères dominateurs, les pères « copains », les pères faibles, les pères violents, les pères absents ou démissionnaires ainsi que les pères présents mais tout aussi absents. Ces pères aux attitudes déficientes engendreront probablement des enfants qui présenteront des problèmes affectifs et des comportements perturbés qui varieront en intensité selon la capacité d’adaptation de l’enfant. Ces types de pères donneront tour à tour des enfants gâtés, frustrés, anxieux, timides bégayeurs, insécures, voire même délinquants.


Pourquoi, pourquoi tout ce texte sur le rôle du père? Parce qu'il est méconnu, mal connu, souvent mis de côté pour ne s'attarder qu'à l'importance de la mère... et moi j'avais envie d'en parler! On m'a demandé à qui je m'identifiais comme femme, qui était mon modèle. Je ne savais pas quoi répondre, j'y reviendrai... parce que ça a un lien. Parce que beaucoup de femmes (et d'hommes bien sûr) n'ont pas eu de modèles sur lesquels se construire.