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Ça y est, c'est le point de chute. C'est dès maintenant que j'ai décidé de devenir moi-même. À travers la vie de fous, petite pause pour se reconnecter avec les vraies affaires...

vendredi 5 novembre 2010

Omar le jeune terroriste.

Pour lire la première et la deuxième partie ce cet article, cliquez ici et ici.

 Khadr un terroriste?

Aux États-Unis, Omar Khadr est considéré comme un ennemi combattant illégal.
Sur une bande vidéo, retrouvée dans les grabuges sur les lieux du bombardements américain où se trouvait Khadr et où on suspectait des activités d'Al-Qaïda, on voit un homme enseigner les rudiments de détonateurs de mines terrestres. Dans l'assemblée se trouve le jeune homme, lequel on peut observer mettre en place des dispositifs de tirs. À cet endroit était fabriquées et installées des bombes terrestres. On voit plus tard les membres du groupe les ensevelir en bordure de route.
 
Le père de Khadr, Ahmed, croyait fermement que l'Afghanistan devait être un État musulman et que les États-Unis sont des ennemis jurés de l'Islam. Son frère, Abdurrhaman, affirme que sa famille et lui ont été amené là-bas pour se battre pour l'Islam. Les musulmans extrémistes sont alors en guerre sainte, le Djihad, lorsque les tensions ont commencées à être plus fortes et que l'Afganistan a été bombardée par les États-Unis en 2001. Les Khadr y ont vu là une bonne raison de se battre et de mourir en martyr. Son frère Abdul Karim, paralysé suite à des tirs ennemis, affirme qu'il est désolé de ne pas être décédé ce jour-là car cela lui aurait permis d'atteindre le paradis, où 72 vierges l'y auraient attendu.

Là où la théorie fait place à la pratique

En 2000, Omar Khadr apprendra les rudiments du Djihad avec Cheikh Issa, un clerc d'Al-Qaïda. Pendre un espion si on le capture, tuer un soldat musulman s'il est capturé, prendre les armes d'un ennemi décédé et que tuer des Américains, non-croyants, est justifiable. Khadr comprendra alors que ces actions visent à aider Al-Quaîda dans le djihad contre les États-Unis.

Avant 2001, lors de plusieurs voyages avec son père, Omar et sa famille visiteront plusieurs camps d'entraînements d'Al-Qaïda. Il a fourni de nombreux renseignements aux États-Unis sur leur fonctionnement et leur nature. Ces camps étaient en partie financés par son père, Khadr affirmera qu'il connaissait ces détails et avouera avoir rencontré plusieurs hauts dirigeants du réseau. Il avait alors de profondes connaissances du réseau et de ses objectifs. Il est alors considéré membre actif et sa mission est de cibler et tuer des Américains, civils ou non, ainsi que les forces de coalition, dont fait partie le Canada.

À l'été 2002, Khadr suivra une formation qu'il savait illicite sur le maniement des armes à feu.
Il a alors rejoint une cellule terroriste à titre de traducteur entre celle-ci et d'autres d'Al-Qaïda. Cette cellule était spécialisée dans la fabrication de bombes artisanales. Elle était localisée dans le but précis de tuer des Américains. Khadr a été en mesure de décrire précisément la construction et la plantation des engins explosifs. Il a volontairement appris ces rudiments.

Au même moment, il a aussi espionné le mouvement des troupes américaines en Afganistan afin de déterminer l'emplacement des bombes et ainsi maximiser leurs effets. Le nombre et le type de véhicules utilisés étaient répertoriés, de même que la distance entre chaque véhicules, la vitesse et la direction des convois.

* Sur cette photo, on présume qu'il s'agit d'Omar Khadr


Le champs de bataille
Ces faits sont tirés du plaidoyer de culpabilité d'Omar Kadhr émit en octobre 2010.

Avant leur arrivée, Khadr et ses compatriotes apprennent que les troupes Américaines arrivent, ce qui permet au dirigeant de la cellule de fuir. Deux interprètes Afghans les somment de sortir. Ils font alors feu sur eux, les tuant sur le coup. Un échange de coups de feu de quatre heures débutent.  Plusieurs chances de cessation sont données par les Américains mais ils essuient leur refus. Dans l'enceinte se trouvent femmes et enfants. Ils pourront à un moment quitter et trouver la sécurité auprès des forces américaines. Khadr décide sciemment de rester et de combattre les Américains. Ses compatriotes et lui font un pacte de se battre jusqu'à la fin. Khadr est armé d'un AK-47 et d'un pistolet. Il est prêt à combattre. L'appui aérien arrive et deux bombes de cinq cent livres sont larguées et il sera blessé par des éclats à l'oeil et à la jambe.

Croyants que tous sont décédés, les américains pénètrent dans l'enceinte où ils recevront des tirs ennemis. Ils abattent le récalcitrants. Une grenade est alors lancée par Kadhr, blessant mortellement un médecin militaire. et en blessant un autre qui perdra la vue d'un oeil. Il est alors convaincu qu'il mourra pendant la bataille et tente de tuer le plus d'Américains en son pouvoir. Il reçoit alors deux tirs au torse. 

Il sera capturé, ayant en sa possession une arme chargée et des grenades à proximité. Il recevra des secours médicaux sur place pour ses blessures et est évacué à l'hopital de la base militaire de Bagram. Il est alors le seul survivant ennemi de la bataille.
Il subira une chirurgie pour ses blessures qui lui sauvera la vue. Après deux semaines à Bagram, il a été transféré à la prison de Guantanamo Bay.

En 2002, après son arrestation, Omar Khadr avait lui-même déclaré : « Je suis un terroriste entraîné par Al-Qaïda ». Il a aussi mentionné que tous les musulmans devraient se battre contre les non-croyants et que tous les pays les pays devraient être inquiets et ne pas interférer dans les problèmes des autres. Il dira être très heureux d'avoir pu tuer un soldat Américain.

À son procès, tenu devant un jury militaire, il ne présentera pas de défense aux cinq chefs d'accusation et plaidera coupable. Des aveux controversés pour plusieurs, puisqu'obtenu sous la torture et la contrainte, selon les allégations de Khadr. 


Bien que condamné à 40 ans de prison par le tribunal militaire, une entente a été conclue avec Khadr contre son plaidoyer de culpabilité, limitant ainsi sa peine à purger à huit ans, dont une supplémentaire à Guantanamo et les sept autres suivant un transfert dans une prison canadienne.

L'autre côté de Guantanamo

Au cours des huit dernières années passées à Guantanamo, Khadr réfutera les allégations jusqu'à son procès. Il profitera de son séjour pour mémoriser le Coran, se refusant à suivre des cours occidentaux. Depuis deux ans, il séjourne au camps 4, le plus souple de Guantanamo. Il y dirige souvent la prière., annoncée cinq fois par jour. Dans ce camps, les détenus ne sont pas toujours en cellules isolées et peuvent alors discuter longuement.On lui reconnaît une influence sur ses pairs au sein de la prison.

La base de Guantanamo se veut un centre de détention pour des personnes arrêtées par les forces américaines, principalement en Afghanistan, dans le cadre de la "guerre contre le terrorisme" décrétée par les Etats-Unis après les attentats du 11 septembre 2001.

Évalué par le psychiatre Michael Welner, ce dernier affirmera que Khadr est un individu « très dangereux »  présenta peu ou pas de remords pour avoir tué un soldat, qui « a mariné dans un environnement musulman radical » avec ses compatriotes de prison. Il l'a qualifié de«rock star de Guantanamo » qui est aimé et adulé par ses compagnons de détention pour avoir tué un militaire américain. Il affirme qu'il est un islamiste radical, prêt à grossir les rangs d'Al-Qaïda dès qu'il sortira de prison. Il a cependant conclu qu'il ne présentait aucun trouble psychologique. Aucun autre psychiatre n'a par contre révisé son évaluation bien que ce fût la première fois qu'il interrogeait un "djihadiste radical".

4 commentaires:

  1. Comme je le disais, c'est extrêmement glaçant et très loin de l'image très "fraternelle" que je me fais du monde dans lequel j'aimerais vivre.
    Bien à toi,
    s.

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  2. Il n ai pas coupable.

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  3. C'est tout, cher anonyme? Là est votre débat??? Eh ben...

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  4. A propos quel est la légalité de la présence armée americaine en Afghanisthan?

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