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Ça y est, c'est le point de chute. C'est dès maintenant que j'ai décidé de devenir moi-même. À travers la vie de fous, petite pause pour se reconnecter avec les vraies affaires...

mardi 2 novembre 2010

L'enfant soldat

Je me rends compte qu'il me faudra assurément trois billets informatifs sur Omar Khadr avant d'arrêter mon opinion sur la chose... tout un dossier, beaucoup d'infos(trop) à condenser... Vous pouvez lire le premier ici.

L'enfant soldat

Dès sa naissance, Omar Khadr a trempé dans l'extrémisme. Bien que né au Canada, il a été élevé et a fait sa scolarité au Pakistan, sa mère souhaitant tenir ses enfants à l'écart du monde occidental et de ses "mauvaises influences sociales". Son père y a fait la connaissance de ben Laden, ils vivront sur sa propriété familiale pendant quelques temps. En 1995, alors âgé de 9 ans, il a passé un an à dormir au sol, au chevet de son père, emprisonné et hospitalisé suite à une grève de la faim pour protester contre son arrestation lors des bombardements de l'ambassade du Pakistan.

À l'âge de 11 ans, il demande à faire les camps de ben Laden en Afganistan. Sa mère proteste, son père accepte. Il sera alors entraîné comme soldat. À l'ordre de son père et parlant trois langues, il sera dès lors traducteur pour les combattants d'Al-Qaïda.

Omar Khadr était mineur lorsqu'il a commis ses crimes. Il avait quinze ans lors de son arrestation en 2002. La charte internationales des droits ainsi que celle des États-Unis exigent de fournir aux enfants de moins de vingt et un ans des soins et une protection spéciale, y compris une protection juridique.

Selon le Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l'enfant, concernant l'implication d'enfants dans les conflits armés, adopté en 2000 par l'Assemblée générale des Nations unies, l'âge limite pour participer à des combats dans les pays signataires a été relevé de 15 à 18 ans.

Les droits internationaux de l'enfance de Omar Khadr ont  donc été violés. Cette convention des droits de l'enfance a été signée par les États-Unis et le Canada en 2000. Ils n'ont jamais reconnu le statut d'enfant utilisé à des fins de conflits  armés à Omar Khadr. Les autres enfants de Guantanamo ont été libérés en 2003. Reconnu par l'ONU; Khadr est, selon ces-derniers, un enfant-soldat.
  • Les normes internationales prévoient que les arrestations et la détention d'enfant doit être utilisée comme mesure de derniers recours, pour le plus cours laps de temps et traitées dans les plus brefs délais. - Khadr a attendu 8 ans avant d'avoir son procès, emprisonné à Guantanamo. il n'a été accusé de ses crimes qu'en 2006.
  • Tout enfant privé de sa liberté a droit d'avoir rapidement accès à une aide juridique appropriée. - Khadr a eu droit a un avocat en 2004, deux ans après le début de sa détention.
  • Le droit international prévoit que tout enfant privé de sa liberté sera séparé des adultes sauf dans des cas exceptionnel où il n'est pas dans l'intérêt de l'enfant d'en être séparé. - Khadr n'a pas disposé de cette mesure et ce, même après la séparation des adultes et des enfants dans des bâtiments distincts à Guantanamo. Ce privilèege lui a été refusé malgré son statut de mineur à cette époque
  • Les enfants détenus ont droit à des soins spéciaux et de l'assistance, y compris le droit è l'éducation et aux loisirs. - Les autres enfants détenus ont pu avoir accès à des travailleurs sociaux, à des tuteurs et à des loisirs, ce qu'on a refusé à Khadr.
  • Les enfants détenus ont droit de garder contact avec leur famille par téléphone et par des visites. - Il a été autorisé à un téléphone à sa famille en cinq ans. Aucune visite ne lui a été admis.
  • Les mineurs ont droit d'avoir accès à des systèmes de justice spécialisés en justice pour mineurs, avec des juges en ce sens, des procureurs et des avocats formés en droit de l'enfance. -Aucune attention n'a été portée en ce sens.
Pour les Américains, Omar Khadr demeurera un combattant illégal de 15 ans et devra répondre de ses actes devant un tribunal pour adultes.

Omar Khadr affirme avoir été torturé à l'hopital de Bagram puis à Guantanamo. Enchaîné, roué de coups, privé de sommeil, laissé à uriner sur lui-même.

Il fût d'abord interrogé par un soldat condamné pour torture ayant entrainé la mort d'un prisonnier à Bagram, lequel on a par la suite reconnu l'innocence. 
On a par la suite modifié la définition de "torture", qui était illégale aux États-Unis. Toujours illégale, le service juridique du département américain de la justice émet un mémo et la redéfinie comme suit: 
Pour qu'il y ait torture, il faut causer des lésions qui entraîne soit la défaillance d'un organe ou une mort appréhendée. Dans ce mémo, on revoit aussi certains gestes qui pourrait ne plus être considérés comme de la torture envers les prisonniers américains soupçonnés de crimes de guerre. Entre autres, couper, mordre, trancher le nez, l'oreille ou la lèvre. Couper ou paralyser la langue. Crever un oeil. Couper ou paralyser un membre. Lancer ou verser sur une personne de l'eau bouillante, de l'acide ou toute autre matière corrosive.*
*http://www.radio-canada.ca/emissions/enquete/2008-2009/Reportage.asp?idDoc=66148
Ces programmes existent toujours.

Le premier interrogatoire enregistré sur vidéo avec des représentants canadiens en 2003 fait la preuve qu'il a été torturé par les Américains. Il a été rendu public par la cour suprême du Canada. Cette dernière affirme que le Canada a été complice de torture dans le cas de Khadr. Ils ne peuvent cependant pas être tenu responsables. On voit Omar Khadr demander la protection contre les autorités américaines.

Il avait été préparé pour les interrogatoires selon le programme américain "frequent flyer program". Il s'agit d'un programme de privation de sommeil. Selon la convention de Genève, on stimule que les prisonniers doivent avoir 4 heures de sommeil par jour. On ne mentionne cependant pas qu'elles doivent être consécutives. Il a subit la privation de sommeil pendant 3 semaines avant ses interrogatoires à Guantanamo.
Dans ce vidéo, Khadr  montrent ses lésions aux interrogateurs canadiens. Les avocats de Khadr affirment qu'ils sont complices de torture pour n'avoir rien fait.

Il a par la suite été puni pour ne pas avoir collaboré avec les canadiens puisqu'il réaffirmait n'avoir rien fait et avoir été dans l'obligation de se retrouver dans ce bâtiment. Il a passé un mois en isolement dans une pièce froide et noire, où tout lui a été retiré.

Tout les détenus ressortissants des autres pays occidentaux détenus à Guantanamo ont été libérés sauf Omar Khadr. Le gouvernement canadien a refusé de s'impliquer. Les méthodes de la comission américaines et les méthodes utilisées à Guantanamo ont été dénoncées par l'ONU et par tous les pays occidentaux sauf le Canada. Le Canada attendait des États-Unis un procès juste et équitable et a toujours soutenu les Américains en ce sens.


Alors comme c'est un dossier vraiment complexe et que les recherches sont vastes, que faire un condensé l'est tout autant, je parlerai du terroriste et d'autres informations sur le séjour de Khadr à Guantanamo dans le prochain billet. Pour lire la suite, cliquez ici.

*Photos: http://obenameur.wordpress.com/2009/08/14/cour-dappel-federale-ottawa-doit-rapatrier-khadr/, http://www.elle.fr/elle/Societe/News/Guantanamo-juger-les-enfants-soldats/%28gid%29/1316199

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